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Le dérèglement climatique, une réalité locale

Samedi 12 octobre, nous devions nous réjouir à l’occasion de l’inauguration par le SyAGE du nouveau cours du ru de la Navette, dans la plaine de Chalandray. La « renaturation » de ce petit cours d’eau a notamment pour but de faciliter l’étalement des crues et d’en limiter les conséquences pour les habitants.

C’est à un test en grandeur réelle que la pluie nous a conviés. La crue nous a privés de la fête, mais elle aurait sans doute été pire sans la renaturation. Voilà un bon exemple, mais bien trop rare, d’effort d’adaptation au chaos climatique et écologique qui vient.

La France a connu ces deux dernières semaines des précipitations impressionnantes, avec des conséquences graves dans la vallée du Rhône. Des records de pluie ou de crue ont été battus. Les records, incessants depuis quelques années, ne cesseront pas tant que la neutralité carbone globale n’aura pas été atteinte. Pendant le reste de nos vies, nous serons confrontés aux conséquences d’un système économique et social qui, en exploitant sans retenue les ressources naturelles et les gens, menace l’habitabilité de la planète et dégrade les relations entre les hommes.

Cela pourrait nous désespérer. Mais les scientifiques nous disent qu’il est encore possible, du point de vue des équilibres naturels, de limiter la catastrophe climatique, à condition de se hâter d’agir, à très grande échelle et partout, en particulier en renonçant au plus vite aux combustibles fossiles.

On entend dire que l’écologie n’est ni de droite ni de gauche. Il faut pourtant constater que le déni et le « rassurisme » ( « Pas de panique, tout ça n’est pas si grave ! » sont majoritairement à droite. On y répète qu'il ne faut pas brusquer les choses, que la France - un des plus riches pays du monde pourtant - ne peut pas grand-chose vu sa taille, que les militants et activistes sont des écoterroristes. - Finalement, contre les faits, et contre les prévisions unanimes de la science, on entend la droite suggérer que continuer le même modèle économique et social, en l’aménageant à la marge, c’est le moindre mal.

Pourtant, l’écologie est moins « punitive » que les désastres qui se multiplient dans le monde entier. Est-ce que les lanceurs d’alerte nous « terrorisent » vraiment ? N’est-il pas plus terrifiant de continuer droit vers le mur, comme si un système en faillite pouvait perdurer, éventuellement d’ailleurs au mépris du suffrage universel ?

A nos générations de prendre la question écologique à bras-le-corps et de chercher comment cesser de nous enfoncer dans l’impasse. C’est notre lot.

Sommes-nous prêts à opérer une véritable transition de nos modes de vie ? Quelles vies voulons-nous vivre, et quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?

Au niveau local, à quand une politique écologique qui ne considère pas les arbres comme du mobilier urbain, mais comme un bien commun durable à préserver ? Comment améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments publics et privés ? Quels choix d’urbanisme pour diminuer l’artificialisation des sols ? Comment améliorer les transports collectifs, et limiter les trajets ? Comment nous préparer aux prochaines crises (canicules, crues…), et comment améliorer la solidarité dans nos territoires quand elles surviendront ?


Montgeron en Commun souhaite une véritable réflexion collective sur ces sujets complexes.


Rejoignez-nous pour faire avancer démocratiquement ce combat !































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